Introduction aux études historiques

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Author: Admin | 2025-04-28

La chronique « Autre envolée du bitcoin, et cette fois… » de Gérard Bérubé, publiée le 16 novembre dernier dans Le Devoir, contient plusieurs affirmations sur Bitcoin et les cryptomonnaies qui méritent d’être nuancées.Bien que l’auteur souligne certains aspects de l’évolution récente des cryptomonnaies, comme l’intérêt institutionnel croissant, ce dernier tombe à notre avis dans des clichés souvent réfutés par des données et des analyses rigoureuses, ignorant les études et rapports les plus récents.Nous souhaitons ainsi apporter certains faits pour enrichir la compréhension des lecteurs du Devoir.Traçabilité des transactions. L’affirmation de M. Bérubé selon laquelle Bitcoin souffre d’un « manque de traçabilité » est incorrecte. Les transactions Bitcoin sont enregistrées sur une chaîne de blocs (blockchain) publique et immuable. Elles sont pseudonymes, mais deviennent traçables dès qu’une identité est associée à une adresse via des processus KYC (Know Your Customer), obligatoires sur les grandes plateformes réglementées comme Coinbase (cotée au NYSE).Au Canada, certaines plateformes d’échange de cryptomonnaies déclarent les retraits dès 1000 $, bien que l’exigence légale soit de 10 000 $. De plus, l’Autorité des marchés financiers (AMF) maintient une liste des plateformes conformes, ce qui permet aux investisseurs québécois de vérifier leur légitimité. Ces mesures renforcent la traçabilité et la sécurité des cryptomonnaies, contrairement à l’idée d’une « porte ouverte aux transactions illicites ».Gouvernance transparente. L’idée voulant que Bitcoin souffre d’une « opacité de gouvernance » est infondée. Bitcoin repose sur un modèle de gouvernance totalement ouvert, représentant un changement de paradigme majeur en matière de transparence financière. Toute proposition d’amélioration est publique et débattue par la communauté avant adoption, ce qui assure une visibilité totale et une responsabilisation collective.Volatilité des cours. Bien que Bitcoin ait connu une volatilité importante, la critique de M. Bérubé en ce sens ne tient pas compte de l’évolution du marché. Des institutions comme BlackRock et Fidelity observent une stabilisation progressive grâce à l’adoption institutionnelle et à l’introduction de produits comme les fonds négociés en Bourse. Par ailleurs, des études montrent qu’une allocation modeste en Bitcoin (de 1 % à 5 %) dans un portefeuille traditionnel peut améliorer les rendements ajustés au risque sans augmenter significativement la volatilité. Par exemple, selon les récentes analyses d’iShare, un portefeuille comprenant 5 % de Bitcoin a historiquement généré un rendement annuel moyen de 19,14 %, contre 9,04 % pour un portefeuille sans Bitcoin, tout en augmentant que de 3,18 % la volatilité.Consommation énergétique. Le minage de Bitcoin est souvent critiqué pour sa consommation énergétique, mais il est crucial de replacer ce chiffre en perspective. Le réseau Bitcoin consomme environ 121 TWh par an, soit moins que les 460 TWh des centres de données mondiaux ou les 616 TWh des appareils électroniques en veille dans le monde.

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