Faire grossir une piece dans zbrush

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Author: Admin | 2025-04-28

Sur une artère commerçante du centre-ville de Batna, deux jeunes trentenaires quittent un bureau d’assistance en affaires. Ils étaient venus seulement se renseigner, mais pas pour un business courant. Le bureau en question propose en effet la conversion des cryptomonnaies en monnaies fiduciaires. L’affaire est excitante, et les deux candidats semblent bien convaincus de se lancer dans la spéculation après avoir eu des assurances contre leurs ultimes craintes. L’achat, la vente, l’utilisation ou la détention de cryptomonnaies sont interdits en Algérie en vertu de la loi de finances 2018. Ceci dit, ce business semble se développer rapidement dans un angle mort de la République. Nos deux protagonistes vont bientôt grossir les rangs des très nombreux Algériens, des jeunes en majorité, qui investissent dans ce business. A Batna, comme partout en Algérie, le cercle des initiés s’élargit et le business des cryptomonnaies se démocratise. Nous sommes bien loin des chiffres lancés fin novembre 2017 par l’expert en économie numérique, Nassim Belouar, lors d’un think tank Care en 2017. 60 000 utilisateurs pour environ 300 000 transactions/jour, avait-on estimé ce jour-là.«Dans le blockchain que j’ai rejoint, nous sommes sept de Batna. Mais ce blockchain vient de démarrer, nous ne sommes pas nombreux. En revanche, dans les “altcoins” dominantes, les Algériens sont légion, ceux de Batna en tout cas sont très nombreux. J’en connais qui réinvestissent leurs gains pour acheter un équipement informatique très performant», affirme Rabie. Rabie, jeune économiste au chômage, participe en fait à un projet de lancement d’une nouvelle cryptomonnaie. C’est un mineur. Dans le jargon de cette culture, le mineur est celui qui effectue le processus de minage permettant d’effectuer les transactions, et ce, en participant à fournir de la puissance de calcul pour valider les transactions. L’homme ne calcule rien par lui-même, son travail consiste à utiliser son ordinateur qui fonctionne comme un serveur. C’est le principe de blockchain (voir le glossaire). En général, lorsque l’on accomplit une transaction de ce type, on reçoit un paiement dans la cryptomonnaie correspondante. «Mais ce n’est pas rentable tant que le projet est à ses débuts. Je gagne à peine quelques centimes d’euro, et pour le moment, je ne convertis pas mes gains», précise Rabie.Dématérialiser la monnaie En 1976, l’Autrichien Friedrich von Hayek, prix Nobel d’économie, prédisait dans son ouvrage La dénationalisation de la monnaie, une économie alternative où l’Etat perd le monopole de l’émission monétaire. Une idée qui dans les années 1990 inspire aux communautés anarchistes et cyberpunks l’idée de création d’une monnaie pair-à-pair dans le but de contourner les institutions capitalistes. Mais ce n’est qu’en 2009 que naît la première cryptomonnaie, le Bitcoin, produit de la défiance envers le système provoquée par la crise américaine des subprimes. A partir de cette date, la finance décentralisée ne cesse de croître. Progressivement, les craintes s’évaporent et les temples de la restriction arrondissent leurs angles. Ses moyens de paiement dématérialisés, décentralisés, traçables et infalsifiables prouvent leur solidité et séduisent davantage après avoir traversé la crise sanitaire de la Covid-19, sans flancher. Et

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